Il était une fois un pays dont les troupes étaient commandées par le général Lareneg. Ou plutôt : il était une fois un pays dont l’armée avait été défaite par les vaches dela campagne. Ou bien : il était une fois un pays dont le président a quitté le Palais du gouvernement après avoir été renversé par sa ministre, et est allé faire la queue pour obtenir un poste de coursier.
Ou plus simplement, et en résumé, il était une fois un pays qui a été expulsé de la planète par les Nations Unies : on lui a présenté le carton rouge et il s’est détaché du globe terrestre, avec ses habitants, ses gouvernants corrompus et tout le reste.
Rien de tout cela n’est possible ? Mais voyons, en fait, vous n’avez pas encore lu Carton Rouge, le roman du chanteur auteur uruguayen, responsable aussi de Historia transversal de Floreal Menéndez, El show de José Fin, et El lado oscuro de la pelvis (La face cachée du pelvis) (romans) et de La tortuga (nouvelles).
Quand vous l’aurez lu, vous connaîtrez la raison de ces épisodes désopilants et vous penserez à Jardiel Poncela, à Macedonio Fernández, à Boris Vian, à Woody Allen, et même à Fontanarrosa : plus précisément, vous penserez « Pourquoi est-ce que je n’ai pas plutôt acheté un livre de ceux-là ? »
(© 1991, Ediciones de la Flor - Buenos Aires)