Subtile combinaison d'un film des Marx Brothers raconté par Groucho, avec rêverie ou histoire de la vie d'Alice en un pays des merveilles à l'envers, ce nouveau roman du chanteur auteur uruguayen poursuit avec son labeur de corruption du langage jusqu'à l'exaspération ou l'éclat de rire (barrer ce qui ne convient pas). « Jeux sémantiques qui frôlent le philosophique, sans pour autant s'éloigner du scatologique, les grammatiqueries de Maslíah vont toujours au delà, du rire au dégoût et de l'effroi à la tendresse », a écrit Jonathan Rovner dans le supplément littéraire du journal « Página/12 » à propos de Telecomedia y otras teatreces, publié par De la Flor en 2001. La description peut s'appliquer sans restrictions à cette narration sur un hôtel en perpétuelle transformation, comme une image virtuelle, où des personnages saugrenus se croisent dans les circonstances les plus diverses, échangeant leurs rôles. Maslíah tire sur les fils du langage jusqu'au paroxysme, et parvient dans Service de Chambre à refaire briller « l'humour féroce que certains apprécient jusqu'aux os et que d'autres détestent et vont jusqu'à souffrir » (Leila Guerriero dans la revue “La Nación”).
(© 2002, Ediciones de la Flor - Buenos Aires)